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données psychologiques dans cette branche de la pédagogie. Jusqu’alors on s’était trop obstinément cantonné sur le terrain strictement physiologique.

Ainsi les horizons ont-ils été peu à peu élargis et il est permis d’espérer que les inconvénients provenant des conflits de méthodes ne se produiront plus.


Obligation de l’éducation physique.

Le principe d’obligation de l’éducation physique n’est pas appliqué par suite d’un grand nombre d’exemptions qui sont demandées pour les leçons de gymnastique par des parents faibles ou timorés. On peut s’étonner de la facilité avec laquelle des certificats médicaux sont obtenus à cet effet. Dans un grand nombre de cas, la débilité attestée par ces certificats n’est que le prétexte invoqué par l’intéressé pour se faire dispenser d’un enseignement qui ne lui plait pas et dont ses parents devraient, à son défaut, savoir apprécier l’importance. En dehors de cas tout-à-fait exceptionnels et pour lesquels une simple attestation ne saurait suffire, personne ne doit être dispensé, ni internes ni externes. Mais il peut y avoir lieu de distinguer entre les normaux et les débiles à condition que le criterium général soit, bien entendu, basé sur l’état normal (qui est d’ailleurs dans les collèges, celui de la grande majorité) et non sur l’état débile. Exempter purement et simplement le débile de ce qui précisément tend à le fortifier n’est, à aucun point de vue, une solution raisonnable. Il est de plus à remarquer que presque tous les mouvements d’ensem-