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et sans élan, grimper à la corde lisse, lever de poids, lancer de poids, natation sur 100 mètres et plongée en durée : soit douze épreuves. Supposons qu’on obtienne six fois — 2, deux fois — 3 et quatre fois + 1 ; le total se chiffrera par — 18 + 4 = — 14. Que l’examiné s’entraîne sur ses points faibles et à l’examen suivant s’il a seulement gagné un point par épreuve, il réalisera au total — 10 + 8 = — 2. Le voilà proche du 0° avec l’espoir de le dépasser bientôt.

Il y a là un bel instrument d’émulation. La fiche du Lieutenant Hébert est discutable au point de vue des chiffres adoptés ; elle est à coup sûr incomplète au point de vue du choix des épreuves parce que l’athlète qu’elle évoque n’est pas « complet » et que des épreuves vraiment fondamentales n’y figurent pas mais, techniquement, il serait difficile de la compléter, bien des sports ne pouvant se chiffrer. En attendant, les services qu’elle peut rendre telle quelle, militent en faveur de son adoption.

On dira qu’elle vise les adultes et ne doit donc pas être proposée aux adolescents. C’est en cela précisément que consiste sa plus grande valeur. Car l’émulation dont elle est productive va en quelque sorte se renouvelant. Les jeunes garçons non admis à subir les épreuves qu’elle comporte la regarderont de loin avec une respectueuse envie et se prépareront à l’affronter le jour venu. Quant aux adolescents, condamnés d’abord à l’au-dessous de 0°, ils se trouveront bientôt, en état de franchir cette borne fatidique et d’aspirer à progresser au delà. Pour ces motifs, nous souhaitons que la fiche soit adoptée comme criterium dans les établisse-