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tent en général à 27 ans), ont été reconnus fort exacts. L’Association a apporté dans la vie du lycéen, jusqu’alors assez grisâtre, un élément d’intérêt joyeux, une occasion d’initiative, un ferment d’émulation. La discipline d’autre part y a trouvé un appui sérieux et, partout où ils ont pris la peine de se servir de ce rouage nouveau les chefs d’établissement reconnaissent qu’ils n’ont eu qu’à s’en louer.

Néanmoins la fortune de ces associations s’est déroulée de façon assez irrégulière. En leur permettant de s’affilier à des fédérations d’adultes, on avait tout d’abord beaucoup aidé à leur développement, mais il s’est trouvé que les sociétés non-scolaires n’ont pas eu l’abnégation de respecter ces pépinières du sport et ont cherché à attirer à elles les jeunes lycéens externes susceptibles de briller dans les concours et d’y faire triompher les couleurs de la société. Ce drainage s’est opéré au détriment des associations scolaires qui se sont trouvées réduites aux internes et aux élèves moins bien doués. Le fait s’est produit trop de fois pour qu’on ne le signale pas.

Une autre cause d’affaiblissement est la constitution dans maints lycées de petits groupements spéciaux. Au début l’Association sportive limitait son programme aux courses à pied et au football, ce qui constituait avec les leçons de gymnastique, toute la vie physique de l’établissement. Peu à peu le tourisme, la préparation militaire, le scoutisme ont provoqué la naissance d’autres groupements indépendants de l’Association sportive dont l’autorité et l’importance ont ainsi décliné.

En troisième lieu, dans la plupart des établissements,