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Le nombre des professeurs de gymnastique qui enseignent dans les établissements universitaires ne répond plus aux besoins : chacun le reconnaît. D’autre part, leurs traitements sont notoirement insuffisants. Quand l’État tient à être servi par des hommes instruits et dévoués à leur tâche, il doit leur assurer autre chose que des salaires inférieurs à celui du moindre ouvrier. On ne saurait trop louer la valeur de certains de nos professeurs de gymnastique. Titulaires depuis de longues années de postes si peu rémunérateurs, ils s’y sont dépensés avec un zèle qui, s’il fait leur éloge, fait aussi l’éloge de leur profession dont il souligne l’attrait et l’intérêt.

En ce qui concerne les séances de gymnastique, il faudrait en assurer trois par semaine à chaque lycéen d’une durée d’une heure : c’est là un minimum. À partir de 14 ans, une de ces séances serait consacrée aux exercices militaires et il y aurait en plus une séance de tir par quinzaine, sinon par semaine. Les horaires peuvent s’accommoder de ce régime sans que les études en souffrent. Mais, il va de soi que la vie physique du lycéen serait de la sorte insuffisante si son jeudi, et même son après-midi du dimanche, ne devaient être consacrés à sa culture musculaire. À l’Association sportive d’y pourvoir.


L’Association sportive.

La cause des Associations sportives scolaires est définitivement gagnée, en ce que les arguments exposés lors de leur première fondation (les plus anciennes remon-