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appui en dehors de l’école. Les œuvres post-scolaires constituent un domaine qui se trouve à sa portée et lui réserve des satisfactions. On ne doit pas perdre de vue que l’instituteur, surtout dans les petites communes rurales, demeure isolé à bien des égards. Il n’est donc pas surprenant qu’on le voie épouser la politique et apporter dans ce mariage des passions exclusives. Là du moins, il trouve des soutiens, des amitiés, de la camaraderie. Ces avantages, l’instituteur les trouverait plus complets encore et plus en rapport avec son rôle dans le développement de la pédagogie post-scolaire et notamment de la culture physique puisque c’est là une des tendances caractéristiques du temps présent.

Il est donc désirable qu’on l’aide à grouper ses anciens élèves. Dans les villes, des efforts heureux ont déjà été tentés dans cette voie. Telle école de quartier d’une cité fameuse du midi qui passe pour endormie sous le poids de son prestigieux passé pourrait servir d’exemple à bien des agglomérations actives. L’association des anciens élèves y publie un petit bulletin et les cours de gymnastique que le directeur a su installer y ramènent nombre de jeunes gens et d’adultes hebdomadairement. Tous les instituteurs n’auront pas sans doute l’énergie et la persévérance de celui-là, mais si ils se sentent incités et encouragés par leurs chefs, si les éléments sportifs du voisinage s’intéressent à eux, de bons résultats seront vite obtenus.

Dans les campagnes, une organisation cantonale pourrait seule réussir jusqu’à nouvel ordre. Dans chaque école on formerait de petits groupes qui se syndiqueraient au chef-lieu du canton ; là fonctionneraient la