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essentiel, sans parler de tout ce que le campement nécessite d’interventions de tout genre.


L’instituteur à l’armée.

Ce serait une erreur de ne point profiter du passage du futur instituteur au régiment pour parachever ce qui s’est fait à l’École normale. À l’autorité académique d’étudier avec l’autorité militaire la façon dont ce résultat serait le mieux atteint, non seulement en facilitant à ceux qui le désirent, le stage à l’école de Joinville, mais en prenant soin que les autres reçoivent l’affectation la plus apte à perfectionner en eux, les qualités d’éducateurs et principalement d’éducateurs physiques dont ils auraient à faire l’application au cours de leur carrière. Leur perfectionnement comme tireurs doit particulièrement attirer l’attention des pouvoirs publics. L’insuffisant et maussade appui donné pendant si longtemps aux sociétés de tir est aujourd’hui l’objet du regret général. La guerre a montré combien cette économie fut maladroite. Il n’est pas de mon ressort de réclamer l’établissement dans chaque chef-lieu de canton, d’un stand complet et je n’ose en demander un pour chaque École normale. Mais si l’on veut que le tir progresse comme il le faut, que du moins les mesures soient prises pour faire de l’instituteur-soldat un tireur expert capable d’aider efficacement à l’entraînement des générations suivantes.