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Mars 1915.

Monsieur le Ministre,

J’ai l’honneur de vous présenter le résumé des observations que j’ai pu faire au cours de la mission que vous aviez bien voulu me confier, ainsi que les propositions qui me paraissent de nature à assurer l’organisation définitive de l’éducation physique des jeunes Français.

L’heure est propice pour obtenir du pays qu’il prête à cette question l’attention voulue. On a pu se rendre compte de ce que valait, en temps de guerre, une bonne culture musculaire. L’exemple de l’Angleterre a montré que si de magnifiques armées peuvent parfois être improvisées, c’est à la condition que les volontaires en soient recrutés au sein d’une jeunesse vigoureusement sportive. Nos soldats ont éprouvé de leur côté que l’exercice physique avantage singulièrement ses adeptes non seulement en les rendant plus résistants à la fatigue et plus rebelles à la maladie, mais en les mettant à même bien souvent d’échapper, par l’adresse et le sang-froid, au péril qu’ils ont risqué plus volontiers.

L’opinion comprend de même à quel degré les qualités développées par l’éducation physique, seront