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plutôt malheureuses) paraît devoir réussir, c’est précisément celui de l’éducation physique.

Un moniteur ou un sous-moniteur par dix élèves avec deux moniteurs-chefs pour l’ensemble de l’école, tel est l’effectif à prévoir pour un établissement d’une centaine d’élèves. Il y aura en effet trois catégories dans ce monitorat. Le sous-moniteur est celui qu’on trouve capable de surveiller et de faire exécuter par son escouade deux au trois mouvements bien connus de lui et que le professeur lui a indiqués. Le moniteur est celui qui est en état d’en faire autant pour la presque totalité d’une leçon. Le moniteur-chef est celui qui possède les qualités et l’acquis nécessaires pour remplacer à l’occasion le professeur.

Un professeur compétent, actif et zélé, saura bien trouver dans une École normale en proportion du nombre des élèves, de 4 à 12 jeunes gens susceptibles de l’aider de la sorte à assurer l’éducation physique.

La gymnastique quotidienne doit comprendre des exercices d’ensemble ainsi que la course, le saut, le grimper, le lancer, etc… Ce serait une grave erreur que de vouloir établir, comme on a essayé de le faire parfois, des leçons rigides dans lesquels la nature, l’ordre et la durée des mouvements soient étroitement règlementés. Qu’on laisse au professeur la faculté de composer ses leçons en tenant compte des locaux et terrains dont il dispose, du climat et des circonstances diverses qui peuvent influer sur ses élèves, de la variété aussi qui est si nécessaire pour entretenir l’ardeur générale. C’est du reste enlever à sa tâche tout l’intérêt qu’elle comporte que de faire de lui le