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une descente au monde sous-terrien

— Nous avons un arbre de rechange à bord. Si je faisais repêcher l’hélice, pourriez-vous l’ajuster ?

— Non, capitaine, répondit sans hésiter Johann Wurtzler.

— Tu as dit que tu pourrais rhabiller la machine entière, intervint Plougonnec.

— Je suis ouvrier mécanicien, je ne suis pas constructeur.

Jean Kerbiquet réfléchissait profondément

— Et, demanda-t-il au bout de quelques instants, quelles sont les causes de la rupture ?

— La malveillance, répondit nettement le Bavarois.

— Vous dites ?

— Je dis : la malveillance, les tourillons de cuivre qui fixent l’arbre de couche près de la sortie, ont été limés. L’arbre a ballotté et heurté. Le coup a été fait exprès.

— Par qui ?

— Je l’ignore, capitaine.

— Mais je le sais, moi.

Et regardant le mécanicien dans les yeux :

— C’est par Van Ah Fung, dit-il.

Johann Wurtzler se troubla visiblement.

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire, capitaine, balbutia-t-il cependant

— Je vous l’apprendrai. Et, sans doute, regretterez-voos de l’apprendre par moi. En attendant, je vous offre le moyen d’écarter les conséquences d’un soupçon qui, en ce moment, peut vous atteindre. (Vous voyez que je parle encore à mots couverts.) Dirigez la recherche de l’hélice et montez l’arbre de rechange.

— Je n’ai pas compris ce que vous venez de dire, capitaine,