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Tous deux s’en furent sur la passerelle. (page 68)

CHAPITRE vi

TRAVERSÉE MOUVEMENTÉE


Le lendemain matin, quand le petit docteur Francken mit le pied hors de sa cabine pour respirer un peu d’air pur, le Pétrel était en pleine mer, et tout vestige du vieux continent avait disparu depuis de longues heures. Il faisait un temps radieux ; une assez forte brise d’est gonflait la mer en une houle large et régulière ; le yacht grimpait gracieusement à la lame et filait allègrement ses quinze nœuds à l’heure. Il ne faisait pas chaud, car on n’était qu’au mois de février, mais c’était dans une atmosphère, claire, saine, qu’on voyageait, propre à fouetter le sang et à stimuler l’appétit.

Le navire devait, après avoir doublé la presqu’île bretonne, mettre le cap droit sur la Terre de Feu. Il emportait

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