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une descente au monde sous-terrien

— Oui, cap’taine, Pétrel, bon sabot.

— Vous l’entendez, Messieurs, Pétrel bon sabot, c’est Congo qui le déclare, et il s’y connaît. Allons, ne désespérons de rien. Van de Boot ne redoute pas d’être mangé, puisque ses singes sont herbivores. Et si les singes ne le mangent pas, pourquoi le tueraient-ils ? N’est-ce pas, Congo ?

— Oui, cap’taine.

— Alors, en route, mon garçon. Il y a suffisamment de temps que nous bavardons ici.

La jeune homme salua l’assistance, descendit de l’estrade, et se dirigea rapidement vers la sortie, pour éviter les compliments et les remerciements qu’ils sentait poindre et qui déjà se faisaient jour au milieu d’applaudissements discrets.

Mais arrivé à la porte, force lui fut de s’arrêter : Lhelma lui barrait résolument la route, et il était beaucoup trop courtois pour tenter de forcer un obstacle de cette nature.

— Monsieur, lui dit la jeune fille tandis qu’il se découvrait respectueusement, j’ai deux requêtes à vous présenter.

— Je regrette que vous n’en ayez pas davantage, Mademoiselle.

— Je désire aller au cap Horn avec le Pétrel, et emmener mon oncle.

— Vous aurez la cabine d’honneur, Mademoiselle, et votre oncle la sous-cabine d’honneur. Tu entends, Congo ?

— Oui, cap’taine.

— Cet homme sera votre serviteur particulier, et veillera pour votre sécurité, aussi bien à l’aller qu’au retour. Tu entends, Congo ; si Mademoiselle manque de quoi que ce