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la comédie

Bref leur desir, leur soing, leur amour violente
Ne cherche autre plaisir, et autre but ne tente,
Que l’un de reschauffer le grand froid qui le tient,
L’autre de refroidir le chaut qu’elle soustient.

ANTISTROPHE


Tel doux chant les Cycnes chantent,

Tortau, Tortau, Tortau,
Kikabau, Kikabau,
Qui la Charente fréquentent,
Et dessus ses bordz herbus
Appellent leur Dieu Phebus :
Au plus haut de la Nüe,
Leur voix est entendue,
Tortau, Tortau, Tortau,
Kikabau, Kikabau,
Son cours arreste le fleuve,
Tant resjoüy il se treuve,
De leur accord si beau,
Kikabau, Kikabau ;
Les hommes qui les entendent,
Quand ceste harmonie ilz rendent,
Ont charmé le cerveau,
Kikabau, Kikabau,
Et les Dieux, et les Deesses
En sont en mille liesses,
Tortau, Tortau, Tortau,

Kikabau, Kikabau.


ANTIPIRRHEME


Heureuses mille fois sont les Cailles coiffées,
Qui par trop de soucy ne sont point etouffées,