Lors que Pandore ouvrit toute esperdue
D’Epimethé la boeste deffendue.
N’ayez donc peur d’estre oyseaux reputez,
Si comme oyseaux des ailles vous portez.
Que vienne donc Priape nous meffaire,
Nous monstrerons qu’il n’aura pas à faire
A des oyseaux, ains à des Dieux tous telz
Qu’est Jupiter, et les Dieux immortelz.
Je ne suis pas d’advis que l’on attende
Que contre vous le premier il se bande,
Ains vous ayant en l’air fortifié,
Faites qu’il soit aussitost deffié.
C’est faict de toy, Priape, nostre maistre,
C’est faict de toy, comme je puis connoistre,
Tu es gasté, tu es mat et vaincu,
Et ne vaut pas un crachat de Cocu.
Que ferons-nous pour luy faire nuisance,
Après avoir deffié sa vaillance ?
Il faut remplir les creneaux de vos murs
De gros cailloux bien pesans et bien durs,
Et les laisser tomber dessus la hanche,
Pour le grever, et deroidir son manche.
Cancre qu’il vienne après vous menasser,
Perdant l’outil qui le faisoit arser ;