Ils sont plus fortz que les Cocus en nombre,
Et en puissance.
Vous estes plus de Cocus mille foys,
Que l’on ne void d’oyseaux par tout le monde,
En l’air, en mer, ou en la terre ronde ;
Quant à la force, un Cocu hazardeux,
Comme l’on dict, en vaut tousjours bien deux.
C’est comme on dict, au Tric Trac, ce me semble,
Qu’au petit Jan, et au grand Jan ensemble,
Le jeu vaut quatre, et est double le jeu,
Quand chasque Jan son rang fournir a peu,
Ainsi dict-on en la maniere telle
Des bons Cocus que bons Jans on appelle,
Lesquelz de force, et d’haleine, et d’ardeur,
En valent deux quand ilz sont en fureur.
Ce qu’il vous faut avoir de prevoyance,
C’est de conduire en toute diligence
Vostre besongne, et faire en se peinant,
Qu’en grand’longueur elle n’aille traisnant :
« Devant qu’aller entreprendre une affaire,
« On doit longtemps consulter, pour la faire,
« Mais quand on l’a commencée à tenter,
« Hastivement il faut l’exécuter, »