Le feu n’est tant furieux et horrible,
Ny l’eau si fort en ses debordz terrible
N’ayant les prez, les arbres fracassant,
Et les labeurs des hommes renversant,
Comme on la void furieuse et depite
Quand une fois sa colere elle excite.
Si ceste Dame a si fier le courroux,
Le Dieu Coquard ne sera son espoux,
Car il est simple et veut vivre à son aize
N’aymant avoir une femme mauvaize,
Et nous Cocus, qui vivons dessouz luy,
Ne voulons pas estre faictz aujourd’huy
De francz Cocus, subjectz à une Dame
Qui soit colere et orgueilleuse femme.
Tu sçais, Genin, que je vous suis amy
Et que des Dieux je suis grand ennemy.
Je le sçay bien.
Que si Coquard avecq’elle s’allie,
Vous ne vivrez qu’en grandeur desormais
Et vous suivra le bonheur et la paix.
Ceste Deesse aux autres furieuse,
Aux seulz Cocus doibt estre gratieuse
Et doibt aymer ceux qui les cheriront
Et haïr ceux qui ne les aymeront.
S’il est ainsi qu’elle nous sera bonne,
Je suis d’advis qu’à Coquard on la donne.