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la comédie
Sous un vouloir indompté,

La terre ne les recrée,
Ains beaucoup plus leur agrée
L’air des Cocus habité.
Le nectar et l’ambrosie
Qui les grandz Dieux rassasie
Ne les faict point désireux
D’aller au ciel et d’y vivre ;
L’heur qu’ilz desirent de suivre

C’est d’estre Cocus heureux.


ALLOEOSTROPHE II


Genin

J’ay maintenant tout mon brave équipage :
Ailles et poil et panache et plumage,
Et ce qu’il faut pour les hommes garnir
Quand ilz auront volonté de venir.

STROPHE


Chœur

D’ordre comme à toy s’en viendront

Les hommes pour avoir des plumes,
Fault, Genin, que tu les emplumes,
Et regardant dessus leur front,
Selon que chacun représente
Un moindre qualibre ou plus grand
Qu’aussi d’une aille differente
Tu le rendes tout different
Et si feras bien davantaige,
C’est que nul ayt nostre plumaige
S’il ne veult te rendre esclarcy

Son estat et sa vie aussi.