De proférer des motz si mal seans,
A toy qui doibz estre meur par les ans,
Sage, prudent, et pezant ta parolle
De peur que rien hors de toy ne s’envole
Qui ne soit bon et ne soit comporté
De tous ceux-là qui l’auront escouté.
Encor veux-tu trancher de la sçavante ?
Va hors d’icy, va, et te diligente
Sans plus muzer.
Mais, pauvre fol, voy bien ce que tu fais,
Les Dieux de qui tu morgues la puissance
Sçauront fort bien prendre sur toy vengeance.
Ah ! ne veux-tu soudain te depescher
Pour t’aller faire autre part chevaucher ?
STROPHE
Qu’ilz ne soient hardis d’entreprendre
De plus nostre ville passer
Et par le vague traverser,
Ne voulans servitude aucune
Qui soit entr’eux et nous commune,
Car nous aymons seulz commander
Et des hommes les sacrifices,
Seulz recepvoir et regarder,
Et tous seulz leur estre propices :