De toutes partz couroient les arondelles
Et en callant sur la terre leurs ailles,
Alloient faisant de mortier un amas,
Et le chargeant sur leurs cuisses en bas
Montoient en haut et pressoient leurs deux cuisses
En la façon que pressent les nourrisses
Entre leurs bras leurs enfançons, affin
De leur donner du lait de leur tetin,
Les resjouir, ou les porter esbattre,
Ou leurs hautz cris par flattemens abattre.
Qui espendoit le mortier amassé
Dessus la brique et le tuffeau dressé ?
Vous n’aviez point, ce croy-je, de truelle.
Je te diray nostre invention belle.
Conte la doncq ?
Et n’en voulions loüer aussi pas un
En ceste affaire, ains, affin que tu oyes,
A nous ayder nous louasmes des Oyes,
Qui le mortier de leurs pattes prenoient
Et çà et là sur les murs l’ordonnoient,
L’alloient joignant ensemble à la matière,
Et le paroient en la mesme manière
Dont le maçon va usant au besoing
Quand sa truelle il faict marcher au poing.