Se laisse aller comme on veut à plaisir,
Et non à ceux qui n’ont point le desir
De s’abuser, et soy-mesme seduire
Par un faux bien qui leur bien faict destruire,
Et dont l’attente et le trompeux espoir
Fait l’incertain pour le certain avoir.
Celuy qui est des essences l’essence
Et seul moteur de toute autre substance,
L’esprit divin, où reposent divers
Subjectz formez parmy tout l’univers
Comme en Idée, et dont la voix sacrée
Va naturant nature naturée,
Veuille garder accidentellement
Tous les Cocus de mal et de tourment.
Me voicy bien à peine ay-je la chasse
Donné aux uns, que d’autres sont en place
Qui vont troublant mon aize et mon repos :
Mais j’ay le bras encore assez dispos
Pour me jetter dessus ceste canaille
Et l’envahir et luy livrer bataille.
Que viens-tu querre en ce bois deserté
De nulles gens fors les Cocus hanté ?
Je viens pour dire aux Cocus la manière
De disputer sur chacune matiere
Probablement.
M’entendre un peu, tu connoistras que c’est.