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la comédie

Et d’estre obscur il fut tant désireux,
Qu’on l’a nommé pour cela ténébreux :
Et moy suivant ces deux grandz personnages,
Ces deux Gregeoys si doctes et si sages,
Aux bons Cocus j’enseigneray comment
Or et argent ilz auront largement.

Genin

Certes je fay d’une chose inconnue
Autant de cas que de vesnes de Grue,
Si ce qu’elle a d’obscurité en soy
N’est faict reluire, et n’est montré au doy ;
Que si tu veux que je preste l’oreille
A tes propos, sois moy, je te conseille,
Non ambigu, ains clair et familier,
Car j’ay l’esprit assez rude et grossier,
Et de nature à se tromper facile.

L’Alchemiste

Escoute au moins les vers de la Sibille :
Mon nom est faict de neuf lettres sans plus,
Et de deux foys deux syllabes entières ;
Les trois qui vont en ordre les premieres,
Six lettres ont, et l’autre a le surplus ;
Le tout est clos de cinq lettres muettes
Qui ont valeur en leur nombre Gregeoys
De sept fois deux, et de cent par trois fois,
Quand elles sont des voielles distraictes :
Qui connoistra qui je suis par ces vers,
Possedera le sçavoir qui ameine
Avecques luy mille profits divers
Et conduit l’homme à richesse sans peine.

Genin

Je n’y entend que le haut Allemand.