Page:Pierre Le Loyer - La Néphélococugie, édition de 1869.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
97
néphélococugie

Du temps serein et des fortes tempestes,
Et regardant les entrailles des bestes,
Je peux y voir l’evenement douteux
De l’heur suivant ou du sort malheureux :
Les songes bons et mauvais je n’ignore,
Comme ayant leu dedans Artemidore,
Et dans Synese et tous ceux qui ont bruict
D’interpreter les songes de la nuict,
Les pointz cachez de la geomantie,
Les jugemens de la çhiromantie ;
Les sortz trouvez des vers virgiliens,
Et Zoroaste, et Dardane anciens
Me sont connuz, et l’occulte science
D’Agrippe n’est hors de ma connoissance.
Je peuz parler des Astres doctement,
Qui sont fichez dedans le firmament,
J’entendz le cours des Planettes errantes,
Leurs mouvemens, leurs lumieres brillantes,
Leurs hautz effaictz, leurs constellations,
Et leurs aspectz et leurs influxions ;
Je sçay par cœur Ptolemée, Firmique,
Haly, Peucer, Bonate, et Copernique,
Et peux comme eux connoistre les saisons
Des ans futurs, et les douze maisons.

Genin

N’as-tu assez entassé de langaige ?
Va hors d’icy, et tu feras que sage.

L’Astrologue

Entendz un peu des Cieux la volonté
Sur les Cocus, et dessus leur cité.

Genin

Je n’ay loisir maintenant de l’entendre.