C’est là tout ce que nous avons pu trouver sur Courbevoie. Si inventaire des biens et revenus de l’abbaye de Saint-Wandrillenous était parvenu, nous aurions été très documenté car les monastères tenaient un compte très exact de leurs propriétés; ils mentionnaient dans leurs polyptyques le nombre des manses — maisons — la superficie des terres, le chiffre des hommes libres et des serfs, les redevances qui leur étaient payées en nature et en espèces.
Malbeureusement les titres de cette abbaye périrent en partie lors des invasions des Normands en Xeustrie, en 756, [1] et des conquêtes de Kollon en 862. Ils achevèrent de disparaître dans l’incendie qui dévora cette abbaye en 1250. Nous ignorons même l’époque où les biens de Courbevoie sortirent de l’abbaye de Saint-Wandrille et devinrent terres vacantes — terrae nullius — pour faire retour au domaine royal; il nous faut arriver à l’abbaye royale de Saint-Denis pour leur trouver un nouveau propriétaire.
- ↑ Gallia Christiana, l. XI, p. 160.
