plan pour saisir au doigt et à l’œil, comme disais nos
pères, que les vieilles routes de Nanterre et de Colombes
qui aboutissaient au centre du village et conduisaient
au vieux chemin d’Asnières ou au bac, décrivaient une
courbe très prononcée dans leur traversée de Courbevoie.
C’est là, nous l’avouons, une supposition, mais qui
semble confirmée par la topographie des lieux et par le
plan de Boisseau dont nous donnons une reproduction.
Le village de Courbevoie remonte à une haute antiquité. Sa situation élevée sur les bords de la Seine qui le mettait à l’abri des inondations, ses coteaux orientés au midi et si propices à la culture de la vigne [1] durent y attirer de bonne heure des habitants. Nicolas Gilles [2] prétend que la ville de Paris et plusieurs villages suburbains comme Rueil, Cormeilles, Gonesse, etc.. ont été fondés, 800 ans avant notre ère, par 22.000 Sicambres venus des Palus Méotides. Courbevoie est si près de Paris et de Rueil qu’on serait tenté de lui attribuer une origine aussi reculée, malheureusement les textes manquent et il faut arriver modestement au VIIe siècle de notre ère pour trouver la première mention de ce village. C’est aux bénédictin de l’abbaye de Saint-Wandrille. au diocèse de Rouen, que nous la devons. Ce monastère fondé en 645 par Saint Wandrillle, au diocèse de Rouen, que nous la devons. Ce monastère fondé en 645 par Saint-Wandrégésile, disciple de Saint Colomban, fut gratifié, en 704, par Childebert III, roi de Neustrie et de Bourgogne, de la terre
- ↑ (1) Julien l’Apostat dans son Misopogon {3’iO D, 341 AB) remarque que les Gaulois s’adonnaient à cette culture : J’ hivernais (en 358 ou 359) aux environs de ma chère Lutèce, c’est le nom que les Celtes donnent à la petite ville des Parisiens... Il y pousse aussi de la vigne et de bonne...
- ↑ (2) Annalef^ et Chroniques de France, feuillet 7, verso : De la naissance des Françoys et de la fondation de Paris, selon aucuns.
