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donné ; le rapport précédent est donc égal au rapport du poids de la sphère descendant le plan incliné à son poids en chute libre.

Voici le passage[1] où est résumée cette curieuse solution :

« Le corps sphérique et pesant prendra un mouvement plus rapide d’autant que son contact avec le lieu où il court sera plus éloigné de la perpendiculaire de sa ligne centrale. Autant ab (fig. 8) est moins long que ac, autant la balle tombera plus lentement par la ligne ac, et d’autant plus lentement que la partie o est plus petite


que la partie m, parce que p étant le pôle de la balle, la partie m étant au-dessus de p tomberait avec un mouvement plus rapide, s’il n’y avait pas ce peu de résistance que lui fait en contre-poids la partie o ; et s’il n’y avait pas le dit contre-poids, la balle descendrait par la ligne ac d’autant plus vite que o entre en m, c’est-à-dire que si la partie o entre dans la partie m cent fois, la partie o manquant toujours dans la rotation de la balle, elle descendrait plus vite du centième du temps ordinaire sur n et la ligne centrale ; et p est le pôle où la balle

  1. Les Manuscrits de Léonard de Vinci, publiés par Ch. Ravaisson-Mollien ; Ms. A. de la Bibliothèque de l’Institut, fol. 52, recto. Paris, 1881.