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ACTE IV.


Scène première.

TYRENE seul.

Que notre cœur est faible et sait peu se défendre
Alors que de beaux yeux lui parlent de se rendre,
Il se jette lui-même aux fers de son vainqueur,
Et quand même il soupire il aime sa langueur :
Mais pourquoi voudrait-on le refuser aux belles,
Puisque le Ciel le forme et le donne pour elles :
Il nous fait de nos cœurs un dépôt amoureux
Pour le rendre aux beautés qui président sur eux ;
Aussi chère Daphné, Daphné toute divine,
Je te donne ce cœur que le Ciel te destine,