Celui qui prit hier vos perles à Daphné
Convaincu du larcin vient d’être condamné.
Je le savais déjà ; mais je te veux apprendre
Le bonheur que Daphné rencontre avec Scamandre.
Je sais tout le bonheur qui leur fut destiné,
J’ai ma part des plaisirs que possède Daphné,
Et vois par le discours que vous me tenez d’elle
Que nous ne dirons point aujourd’hui de nouvelle.
On ne peut toutefois rien dire de plus beau,
Et de qui le succès me semble plus nouveau.
Jamais un accident ne fut plus véritable,
Et jamais vérité ne sembla mieux la fable.
Les désirant chérir tous deux uniquement
Je partage avec eux tout leur contentement,
Et voudrais que leur bien ne fût pas vraisemblable,
Car il serait plus grand, s’il était moins croyable.
Je les crois désormais parfaitement heureux
Par la seule amitié que vous avez pour eux,
