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Que je te dois amour, et de voeux, et de temples !
Il commença mes maux, il finit mes douleurs,
Sa main au lieu de traits jette sur moi des fleurs,
Et de tous les transports que ce Dieu nous envoie
Je n’ai plus dans le coeur que celui de la joie.
Ha ! Que l’amour est juste, et que dans ses liens
Il trouve de chemins pour avancer les siens.
Au point qu’il semblait sourd à ma longue prière
Il m’a donné la soeur pour me donner le frère,
Et m’apprend aujourd’hui par de secrets plaisirs
Que s’il ne voit nos pleurs il entend nos soupirs.
Mais quelqu’un vient ici, c’est Nerine.


Scène troisième.

NERINE, RODOPE.
NERINE.

C’est elle
Qui vous vient apporter une bonne nouvelle.