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ACTE III.


Scène première.

RODOPE, DAPHNÉ.
RODOPE.

Aimable et seul espoir de mon âme incertaine,
Ainsi que ton secours peut adoucir ma peine,
Que n'as-tu le pouvoir de lire dans mon sein,
Et de voir là-dedans mon mal et mon dessein :
Maintenant que mon coeur secrètement soupire,
Tu pourrais m'épargner la honte de le dire.
Tu verrais en leur source et mes soins et mes voeux,
Je ne rougirais pas au récit de mes feux.
Mais pourquoi fais-je ici ce discours ridicule,
Le front peut bien rougir alors que l'âme brûle :