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Et pour dire en deux mots, la seule vérité
Qui m’avait fait douter de ta fidélité,
N’est-ce pas un miracle à bon droit incroyable
De voir en notre sexe un amour si durable ?

DAPHNÉ.

Mais que dois-je espérer qui termine mon deuil,
Le repos de la vie, ou celui du cercueil ?
Ne me fais plus languir. Verrai-je.

NERINE.

Oui Phénice,
L’appel de ton amant finira ton supplice.

DAPHNÉ.

De même que les Dieux je te dois respecter,
Puisque tu sais comme eux l’art de ressusciter.