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ACTE II.


Scène première.

DAPHNÉ, NERINE.
DAPHNÉ.

Nerine que tiens-tu ?

NERINE.

Daphné, toutes les belles
Ne sont pas pour Scamandre également cruelles.
Il trouvera bientôt plus de contentement
Que ta sévérité ne lui fait de tourment ;
Ce tissu que lui donne une belle maîtresse
Par un secret pouvoir charmera sa tristesse,
Bornera ses travaux, finira ses langueurs,
Et sera le lien qui rejoindra deux coeurs.
Tu t’étonnes Phénice, et tu deviens muette !
Ces cheveux auraient-ils quelque vertu secrète ?