Page:Pierre Du Ryer - Alcimédon, 1636.djvu/127

Cette page n’a pas encore été corrigée
TYRÈNE.

Daphné vous le peut dire.

DAPHNÉ.

Ha mes jours finiront plutôt que mon Martyre.

SCAMANDRE.

Ne vous abusez point, Tyrène elle est à moi.

TYRÈNE.

Ne te fais point de tort, Scamandre j’ai sa foi,
Parlez, parlez Daphné.

DAPHNÉ.

Tyrène je confesse
Que je vous ai donné ma main et ma promesse.

TYRÈNE.

Et bien que dites-vous ?

DAPHNÉ.

Mais en cette rigueur
Je ne vous ai donné ni ma foi ni mon cœur.
J’adore néanmoins la main qui m’a sauvée
J’aurai toujours au cœur ton image gravée,
Et sans rien te cacher de mon ressentiment
Je t’aime en défenseur, et non pas en amant.