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DAPHNÉ.

Hélas !

NERINE.

Que peux-tu craindre après cet accident
Où le Ciel t’a montré son amour évident ?
Daphné, le même Dieu qui nous veut faire naître,
Est curieux aussi de conserver notre être.
Si comme les plus hauts, les plus bas des humains,
Tâchent à protéger l’ouvrage de leurs mains,
Si même par l’instinct dont l’animal abonde
Il conserve et défend ce qu’il a mis au monde,
Penses-tu que ce Dieu qu’on implore au besoin,
Ait formé les mortels pour en perdre le soin ?
Non, non, sa providence est toujours sans pareille.

DAPHNÉ.

Mais quelque bruit confus a frappé mon oreille.