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CHANT DEUXIÈME.

Les inventeurs des arts à leur culte fidèles,
Et les chantres aimés des doctes Immortelles,
Au céleste banquet sont dignes de s’asseoir.
Amis, et vous aussi concevez cet espoir :
La gloire vous appelle ; heureux ceux qui l’entendent :
La carrière est ouverte, et les dieux vous attendent.
Un jour, reconnaissants de vos nobles travaux,
Et pleins du souvenir des vainqueurs de Colchos,
Les mortels placeront dans ce ciel qui m’inspire,
Le vaisseau qui nous porte, et vos noms, et ma lyre. »
      Ainsi disait Orphée, et ses accords savants
Allaient mourir au loin sur les ailes des vents.
Amphitrite prètait une oreille attentive ;
Et déjà, retirant leur clarté fugitive,
Ces astres que chantait son luth harmonieux
Achevaient lentement leur route dans les cieux.