Cette reine trop belle, ivre de sa fortune,
Méprisa les attraits des filles de Neptune ;
Un monstre que la mer vomit près de l’Atlas,
Vint du prince Numide infester les états :
Et l’oracle ordonnait qu’offerte en sacrifice
Andromède du ciel désarmât la justice.
Enchaînée au rocher qui domine les mers,
Elle entend à ses pieds mugir les flots amers ;
Et le monstre déjà, du fond du noir abîme,
S’apprête à dévorer sa dernière victime.
Nul espoir de secours, tout a fui de ces lieux :
Et quel bras s’armerait pour l’arracher aux dieux ?
Les dieux ont condamné, l’heure vient, la mer gronde,
Et la victime est seule entre le ciel et l’onde.
Tout-à-coup, ô prodige ! est-ce un dieu qui fend l’air ?
C’est un jeune héros, le sang de Jupiter,
Emportant dans les cieux son terrible trophée,
La tête de Méduse. Ô fille de Céphée,
Lève tes yeux mourants, dissipe ton effroi ;
Persée aux pieds ailés est déjà près de toi.
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L’ASTRONOMIE
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