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L’ASTRONOMIE

Pour parcourir ce ciel que notre vue embrasse,
L’homme, par la pensée, a divisé l’espace.
Le compas d’Uranie a tracé dans les airs
Sept invisibles points et huit cercles divers.
Tandis que tous les cieux roulent d’un pas tranquille,
À leur centre commun la terre est immobile :
Aux deux bouts de leur axe, en des climats glacés,
De Borée et d’Auster les pôles sont placés :
Apollon tour à tour rencontre dans sa lice
L’un et l’autre équinoxe et le double solstice.
L’horizon fuit en cercle autour du spectateur :
La sphère sur ses flancs arrondit l’équateur,
Qui des pôles entre eux divisant l’intervalle,
Garde de l’un à l’autre une distance égale :
Ces grands méridiens qui se courbent sur nous,
Coupent deux fois leur axe et s’y rencontrent tous :
La zone qu’en deux parts divise l’écliptique,
Voit ses bords limités par le double tropique ;
Et les astres du pôle, en leur course bornés,
Dans deux cercles étroits semblent emprisonnés.