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CHANT DEUXIÈME.

Que de siècles encore avant que ces merveilles
Allassent du Brachmane étonner les oreilles,
Et qu’aux rives du Nil le porphyre sculpté
Aux yeux initiés montrât la vérité.
      « Justement étonné de ces travaux sublimes,
Que n’ont point des vieux temps engloutis les abîmes,
Un voyageur disait au prêtre d’Osiris :
« Quoi ! l’Olympe est tracé sur vos doctes lambris !
« Les cieux vous sont ouverts ! Quel peuple heureux et sage
« Vous transmit autrefois ce brillant héritage ?
« A qui doit notre encens payer de tels travaux ? »
Et le prêtre des dieux répondait en ces mots :
« Tu demandes quel peuple a conquis cet empire :
« Lève les yeux, mortel, les cieux vont te le dire.
« Ces signes qu’y sema la main de nos aïeux,
« Des rustiques travaux symbole ingénieux,
« Dans quels autres climats seraient-ils explicables ?
« La nature en ces lieux en dit plus que vos fables.
« Remonte dans les temps à ces antiques jours
« Où le char du soleil au plus haut de son cours