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L’ASTRONOMIE.

Il n’invoquera plus d’impuissantes planètes ;
Il saura d’un œil ferme attendre les comètes (23),
Et fouler sous ses pieds les oracles menteurs,
Les superstitions et les vaines terreurs.
D’un bout du monde à l’autre, éclairés ou sauvages,
Les peuples au soleil ont voué des hommages ;
Tous ils ont adoré, sous mille noms divers,
Dans le père du jour le dieu de l’univers.
Un miracle éternel, garant de sa puissance,
Le signale en effet à leur reconnaissance :
L’empyrée est sa cour, ses dons sont la clarté,
La chaleur, les saisons, et la fécondité.
Par lui, tout naît, se meut, croît, végète ou respire ;
Un seul de ses regards traversant son empire,
Porta l’intelligence aux mortels imparfaits (24) ;
Leurs autels ont prouvé le prix de ses bienfaits.
Babylone, Éleusis, si pleines de mystères,
Ceux qu’abreuvent du Nil les ondes salutaires,
Et le Perse, et l’Inca, l’un à l’autre inconnus,
Invoquaient Adonis, Memnon, Hercule, Orus.