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L’ASTRONOMIE.

      Les effets des rayons sont un autre miracle :
En approchant des corps, un invisible obstacle
Les force à rejaillir dans un angle pareil
À celui qu’ils formaient en tombant du soleil.
Si le corps, leur ouvrant un passage facile,
Se laisse pénétrer par leur flèche subtile,
Dans le dédale obscur que forment ses tissus
Ceux-ci sont repoussés, et ceux-là sont reçus.
Attirés, détournés, les uns, dans leur carrière,
Sous mille angles divers font jaillir la lumière,
Et du corps transparent sortent victorieux ;
Les autres, absorbés, s’éteignent à nos yeux.
Il en est quelquefois dont les flammes errantes,
Remontant vers le ciel en gerbes transparentes,
Sur l’opaque surface épanchent leurs reflets,
Leur émail sur les prés, leur or sur les guérets ;
La nature sourit, et la robe de Flore
Rend les rayons amis dont elle se colore.
      Lumière de la vie, astres consolateurs,
Par qui sont animés ces tableaux enchanteurs,