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DU SIXIÈME CHANT.

trême, et telle, qu’aucun tics animaux terrestres ne pourrait respirer et vivre dans la lune, et que, si elle est habitée, ce ne peut être que par des animaux d’une autre espèce. Aux bords de la partie éclairée du disque lunaire, les montagnes se présentent sous la forme d’une dentelure, qui s’étend au-delà de la ligne de lumière d’une quantité dont la mesure a fait connaître que leur hauteur est au moins de 3,000 mètres. On reconnaît par la direction des ombres que la surface de la lune est parsemée de profondes cavités semblables aux bassins de nos mers. »

(Exp. du syst. du moude, I. ier, ch. 4.)

On a essayé de deux systèmes pour la nomenclature des taches de la lune. Hévélius y avait transporté les noms des régions du globe terrestre, quoiqu’il n’y eût aucune ressemblance de formes ; on ne s’accoutuma point à voir dans ces taches l’Europe, la Méditerranée, la Sicile, le mont Etna, et l’on adopta la nomenclature proposée par le P. Riccioli. Celui-ci remplaça les noms d’Hévélius par ceux de quelques astronomes anciens et modernes, et de beaucoup de jésuites, ses confrères, sans s’oublier lui-même. Les principales taches, les seules dont on fasse usage dans les observations (pour reconnaître et mesurer l’immersion et l’émersion du corps de la lune dans les éclipses), sont au nombre de quarante-neuf, dont trente portent des noms d’hommes et onze le nom de mers ou de promontoires.


(6). PAGE 262, VERS 9.


Et toi (Pline) dont la nature occupa le génie,
....................
Ô mystère ! Laplace a fait tomber ces voiles !

« La connaissance précise du flux et du reflux de la mer paraît appartenir à cette époque (de l’école d’Alexandrie). Possidonius reconnut les lois de ce phénomène qui, par ses