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L’ASTRONOMIE.

La tête qui tomba sous les coups de Persée
Reprend après trois jours sa splendeur éclipsée.
Céphée, Antinoüs, l’Hydre, Léviathan,
La Lyre harmonieuse, et le Cygne éclatant,
D’un pareil phénomène étonnent notre vue.
L’astre brille et s’éteint, grossit et diminue,
Ici dans quelques jours, quelques mois écoulés,
Plus loin, après dix ans sur huit accumulés.
D’un globe sans clarté la marche régulière,
Vient-elle d’un soleil éclipser la lumière ?
Ou lui-même, en tournant, offre-t-il à nos yeux
Un côté tantôt sombre et tantôt radieux ?
Il est des changements dans la sphère azurée
Dont l’art ne peut encore assigner la durée.
Tel astre s’est éteint qui peut renaître un jour ;
Tel autre a dans le ciel disparu sans retour.
Voyez-vous ces Gémeaux à la terre fidèles,
D’une sainte amitié doux et brillants modèles,
Habitants du Ténare et des sacrés parvis :
Aux âges reculés, quand leurs astres amis