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L’ASTRONOMIE.

N’importe, ce moment suffit à des conquêtes.
La marche de ces feux, qui roulent sur nos têtes,
Sert de mesure au temps, et ce temps à son tour
Mesure leur vitesse et promet leur retour.
L’homme a doué ses yeux d’une force nouvelle ;
Il s’arme du compas, de l’équerre fidèle,
Compte les pas égaux du pendule agité,
Et le calcul enfin, par lui-même inventé,
Atteint la certitude à nos sens inconnue,
Et la reporte au ciel dont elle est descendue.
Mais dans ce ciel encor que de faits remarqués
Sont à peine entrevus et sont mal expliqués !
De ces points rayonnants, dont le nombre est immense.
Chaque jour loin de moi recule la distance.
Plus le verre est puissant qui vers eux me conduit,
Plus leur éclat redouble et leur corps se réduit ;
Mais aux yeux de l’esprit il croît dans l’étendue,
L’imagination vient aider à la vue.
Sirius, nous dit-elle, ardent en son courroux,
S’il venait se placer entre Phébus et nous,