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CHANT SIXIÈME.

Et l’Europe savante, à Paris invitée(12),
Par ses ambassadeurs s’y voit représentée.
Élite des mortels, venez, et des Français
Proclamez les travaux, partagez les succès.
Rien n’est désordonné dans la nature entière,
Rien ne reste en repos : tout change ; la matière
Pèse, attire, et, soumise aux lois du mouvement,
S’assemble, se disperse, et roule incessamment.
Voyez-vous la comète en sa route brillante ;
Elle semble égarée, et n’est qu’obéissante.
Volez, mondes légers, que l’on croyait errants ;
Promenez dans les cieux vos disques transparents :
Arbitres autrefois des destins de la terre,
Vous portâtes long-temps l’épouvante et la guerre ;
Plus tard, vous répandiez, astres consolateurs,
Sur les mondes vieillis vos feux réparateurs.
Vos destins sont changés ; planètes solitaires,
Comme nous, du soleil vous êtes tributaires ;
Sa force vous captive, et comme nous, en lui
Dans votre orbe allongé vous trouvez un appui.