Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.
264
L’ASTRONOMIE.

Et, grâce au monument élevé par ces sages,
Les peuples, affranchis de bizarres usages,
Pourront dans tous les temps soumettre aux mêmes lois
La ligne, la surface, et le cube et le poids.
Émules de Delambre, achevez sa victoire,
Portez sous d’autres cieux et son art et sa gloire :
Allez, Svanberg, cherchez sous les astres glacés
Les pas de Maupertuis non encor effacés ;
Lambton, aux bords du Gange affrontez les obstacles :
Uranie autrefois y rendait ses oracles ;
Et vous, de notre France ô l’espoir et l’orgueil,
Saisissez le compas de Méchain au cercueil,
Poursuivez ses travaux jusqu’à cette île ardente
Où des serpents jadis répandaient l’épouvante.
Parmi tant de succès et de périls divers
Méchain trouva la mort ; vous, Arago, des fers ;
Et Biot ira plus tard, défiant les orages,
De l’extrême Thulé chercher les noirs rivages (11).
Fière de ses enfants, riche de leurs travaux,
La France à les juger appelle leurs rivaux,