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L’ASTRONOMIE.

Par les siècles guidé, l’homme pourra sans doute
Prendre un vol plus heureux vers la céleste voûte,
Et connaître, éclairé par des arts plus puissants,
Des secrets jusqu’alors interdits à nos sens.
Mais, heureux d’agrandir son illustre héritage,
Il n’aura point le droit de mépriser notre âge,
Qui, bienfaiteur aussi de la postérité,
A sur l’expérience assis la vérité.
De ce qu’il a fondé l’avenir doit s’instruire,
Il y peut ajouter, mais n’y peut rien détruire.
Oui, la terre accomplit dans un ordre constant
Autour d’un point central ses lois, son mouvement ;
Chaque astre voyageur va roulant sur lui-même,
Et le soleil réside au centre du système,
Il est le souverain, l’âme de tous ces corps,
Dont l’art a calculé la marche, les rapports,
Comparé la grandeur, mesuré les distances,
Et tracé dans les cieux les orbites immenses.
Lorsqu’au signal soudain d’une puissante voix
La matière se mut pour la première fois,