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NOTES

« La translation de l’équinoxe est peut-être marquée dans une fête des Égyptiens, où, selon Hérodote, I.2, on amenait la statue d’Hercule à celle de Jupiter Ammon, couvert d’une peau de bélier. Cela ne semble-t-il pas signifier que l’équinoxe, représenté d’abord par Hercule, l’était alors par Jupiter Ammon, et avait passé du Taureau dans le Bélier ? »

(Bailly, Hist. de l’astr. mod., t. 3, disc. 5.)

(16). PAGE 200, VERS 4.

De ces globes brillants les énormes distances
Leur vitesse, leur cours et leurs orbes immenses.
Déjà Lalande, Herschell…
Est-ce lui (Hercule) qui s’avance, ou marchons-nous vers lui ?

« Pour les étoiles, non-seulement les diamètres apparents sont insensibles, mais leurs distances angulaires sont invariables, ou presque invariables, même après de longs intervalles de temps ; aucun point de la sphère des fixes ne s’approche donc ou ne s’éloigne de nous, dans cet intervalle, d’une quantité sensible. Ces différences nous conduisent à regarder le soleil, la lune, les planètes, les comètes et la terre, comme une sorte de groupe particulier parmi les autres corps célestes ; c’est ce que l’on nomme notre système planétaire.

« Mais ce repos des étoiles pourrait bien n’être qu’une apparence ; car, à cause de leur immense éloignement, il faut qu’elles parcourent de très-grands intervalles avant que nous puissions nous apercevoir qu’elles ont changé de place. Déjà quelques astronomes ont essayé de prouver que les distances angulaires de plusieurs étoiles ont augmenté sensiblement dans une certaine partie du ciel située vers la constellation d’Hercule, et ont diminué dans la partie opposée. Il est donc probable que les premières sont maintenant plus près de nous et les autres plus loin.