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L’ASTRONOMIE

Je les confie au rhythme, ami de la mémoire.
Les cieux de leur auteur nous racontent la gloire :
L’homme sort du néant, quand il sait l’admirer.
Astres majestueux, c’est à vous d’éclairer
L’atôme intelligent, si grand dans sa faiblesse :
Le spectacle du ciel prépare à la sagesse (2).
      La terre ouvre son sein à vos feux bienfaisants :
L’Océan obéit à deux astres pesants ;
La brute, par instinct, d’épouvante glacée,
Redemande à grands cris leur lumière éclipsée :
Tout reconnaît les lois de ces globes lointains,
Et l’homme crut long-temps y lire ses destins.
Cieux, montrez-nous celui dont vous êtes l’image :
L’étude est à ses yeux notre plus digne hommage.
L’être aux sens imparfaits a dans le firmament
Placé de ses travaux le plus beau monument ;
Mais il est des secrets que la docte Uranie
Pour d’autres temps réserve aux regards du génie.
      L’homme a sondé des cieux la vaste profondeur,
Révélé des soleils la marche et la grandeur :