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CHANT CINQUIÈME.

Il semble que le dieu, regardant en arrière,
S’arrête au premier pas de sa vaste carrière,
Et des signes trop lents attende le retour :
Tous à chaque saison président tour à tour.
Vingt siècles prolongés de cent soixante années,
Reviennent douze fois changer leurs destinées.
La terre se souvient qu’aux âges reculés
Quatre de ces flambeaux des lambris étoilés
Dispensaient les saisons, et dans sa route oblique
En quatre égales parts divisaient l’écliptique.
Aux tropiques fixés, l’éclatant Régulus,
Et l’habitant des eaux protégé de Vénus,
Qui semble de ses flots couvrir l’urne propice,
De l’été, de l’hiver annonçaient le solstice(13) ;
Et plus loin Antarès ; Apis à l’œil sanglant,
L’un à l’autre opposés dans ce cercle brillant,
De leur flamme rougeâtre éclairaient l’Empyrée
Dans ces nuits qui des jours égalent la durée.
Long-temps Apis du Nil fut le dieu protecteur :
Plus tard, quand le soleil, franchissant l’équateur,