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L’ASTRONOMIE.

Les révolutions de leur course ordonnée
Au même point du ciel ramèneraient l’année :
Mais des globes roulants, sur leur pôle aplati,
L’essor est tour à tour rapide ou rallenti,
Et leur cours inconstant, l’ellipse qui l’enserre,
D’une immuable loi sont l’effet nécessaire.
Voyez-vous s’élancer, d’acanthe couronnés,
Ces marbres de Paros que l’art a façonnés,
Dont la tige superbe élève dans les nues
Le dôme qui des dieux protège les statues ?
Le ciseau, du compas empruntant le secours,
A d’un parfait module arrondi les contours.
Que la scie, en glissant, patiente ouvrière,
Divise obliquement cette colonne altière,
Le tronçon mutilé du marbre somptueux
Offre un orbe allongé dont le centre est douteux,
Image de celui qu’aux plaines de l’espace
Suivent les corps errants dans leur route sans trace(8).
L’invisible pouvoir qui fait le mouvement
Sur des points inégaux agit diversement(9) ;