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L’ASTRONOMIE.

Est-ce un trait qui s’élance, ou, partout répandue,
Attend-elle un effort pour frapper notre vue,
Pareille aux bruits lointains dans l’air retentissants,
Dont la vague sonore ébranle un autre sens ?
Ces mystères que l’homme encor n’a pu connaître,
Le ciel à nos neveux les réserve peut-être :
L’art a déjà tracé sur ses tables d’airain
Les mouvements divers de l’astre souverain,
Roulant parmi les feux qu’efface sa lumière.
Mais d’un cours inégal poursuivant sa carrière,
L’étoile, qui le soir accompagnait ses pas,
Aux portes du matin ne le retrouve pas.
Chaque jour, vers l’aurore, il rallentit sa route ;
Il s’élève, il s’éloigne, et la céleste voûte
Le voit, deux fois par an, abaissant sa hauteur,
Se rapprocher du pôle et franchir l’équateur.
À ses pâles sujets qui peuplent l’Empyrée
Il dispense des jours d’inégale durée ;
Mais lui-même, inégal dans son cours radieux,
Plus lent ou plus rapide, il traverse les cieux,