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DU QUATRIÈME CHANT.
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cho, Kepler se vit en possession de son héritage astronomique. Chargé par l’empereur de continuer les tables astronomiques de Ticho, qui devaient être nommées Rodolphines, il y travailla avec zèle pendant 20 années. »

(Bailly, Hist. de l’astr. mod., t. 2, I. 1, § 8.)

Kepler mourut dans la misère, mais il disait qu’il n’aurait pas cédé ses ouvrages pour le duché de Saxe. Pour juger de son enthousiasme et du bonheur qu’il trouvait dans ses découvertes, il ne faut que l’entendre : « Le sort en est jeté, j’écris mon livre. Il sera lu par l’âge présent, ou par la postérité, peu m’importe, il pourra attendre son lecteur : Dieu n’a-t-il pas attendu six mille ans un contemplateur de ses œuvres. »

« Kepler, dit Bailly, développa l’idée de la gravité que les anciens ont eue, et qui lui avait été transmise par Copernic… Mais combien cette idée s’était aggrandie en passant par sa tête… Avec quel plaisir nous nous arrêtons sur les idées philosophiques de Kepler, et sur les endroits où il semble deviner les pensées des grands hommes qui l’ont suivi… Combien Kepler est alors proche de Newton ? »

(Ibid., § 30.)

« Toutes les planètes, à la voix de Kepler, marchèrent dans des ellipses ; ces ellipses ne diffèrent que par des excentricités plus ou moins grandes, mais le soleil occupe le foyer commun.

« Kepler a été le législateur de la science en posant les trois lois fondamentales du mouvement des planètes. Il leur a tracé leur route dans une ellipse : c’est la première loi ; il a déterminé leurs inégalités par la seconde loi des aires proportionnelles au temps ; et il a enchaîné tous ces mouvements par la troisième, par le rapport des révolutions avec les diamètres des orbites. »

(Ibid., §48 et 31.)

Les lois de Kepler, sont :

1o Les aires décrites par les rayons vecteurs des planètes